MMA et BJJ

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Historique du Jiujitsu Brésilien

Historique du Jiujitsu Brésilien

Selon certains historiens, le Jiu-jitsu ou littéralement "art doux" ou "technique de souplesse" (arte suave en portugais) est né en Inde et était pratiqué par des moines bouddhistes. Préoccupés par la self-défense, les moines développèrent une technique basée sur les principes d'équilibre, du système d'articulation du corps et de levier, évitant l'usage de la force et des armes. Avec l'expansion du bouddhisme, le Jiu-jitsu parcourut le Sud-est asiatique, la Chine, et finalement débarqua au Japon, où il se développa et se popularisa. A partir de la fin du XIXème siècle, quelques maîtres de Jiu-jitsu migrèrent du Japon vers d'autres continents, vivant de l'enseignement de l'art martial et des affrontements qu'ils réalisèrent. Esae Mitsuo Maeda Esae Mitsuo Maeda (ndtr : souvent surnommé Count Combat ou Conde Koma au Brésil même s'il acquis ce surnom en Espagne en 1908) fut l'un de ces maîtres. Après avoir voyagé avec sa troupe luttant dans divers pays en Europe et en Amérique, arriva au Brésil en 1915 et s'installa à Belém do Pará, l'année suivante, où il connut Gastão Gracie. Père de 8 enfants, 5 garçons et 3 filles, Gastão se montra enthousiaste envers le Jiu-jitsu et amena le plus vieux, Carlos, afin d'apprendre le combat avec le japonais. Chétif par nature, à 15 ans, Carlos Gracie trouva dans le Jiu-jitsu un moyen de s'émanciper. A 19 ans, il s'installa à Rio de Janeiro avec sa famille et adopta une carrière de combattant et de professeur de cet art martial. Il voyagea vers Belo Horizonte puis vers São Paulo, donnant des cours et gagnant contre des adversaires bien plus forts physiquement. En 1925, il retourna à Rio et ouvra la première Académie Gracie de Jiu-Jitsu. Il invita ses frères Oswaldo et Gastão pour l'assister et assuma l'éducation des jeunes George, 14 ans, et Hélio, 12 ans. Dès lors, Carlos transmit ses connaissances à ses frères, adoptant et perfectionnant la technique en rapport avec la faible corpulence caractéristique de leur famille. Aussi il leurs transmettèrent sa philosophie de la vie et des concepts d'alimentation naturelle, devenant un pionnier dans la création d'une diététique spéciale pour athlètes, la Diète Gracie, transformant le Jiu-jitsu en synonyme de santé. En plus de techniques de défense personnelle, Carlos Gracie a vu à travers le Jiu-jitsu un moyen pour devenir un homme plus tolérant, respectueux et avec davantage de confiance en soi. Imbu de prouver la supériorité du Jiu-jitsu et former une tradition familiale, Carlos Gracie lança des défis à de grands combattants de l'époque et s'occupa de gérer la carrière de ses frères. Affrontant des adversaires plus lourds de 20 ou 30 kilos, les Gracie aussitôt acquérirent une réputation et une notoriété nationale. Attirés vers de nouveaux marchés qui s'ouvrirent à l'encontre du Jiu-jitsu, beaucoup de japonais allèrent à Rio, mais aucun ne forma une école aussi solide que celle de l'Académie Gracie, car le Jiu-jitsu qu'ils pratiquaient priviliégiait les projections tandis que celui des Gracie, le combat au sol et les finalisations. En modifiant les règles internationales du Jiu-jitsu japonais dans les combats que lui et ses frères réalisaient, Carlos Gracie initialisa le premier cas de changement de nationalité d'un sport, dans l'histoire sportive mondiale. Des années plus tard, l'art martial japonais fut renommé Jiu-jitsu brésilien, s'exportant dans le monde entier, y compris au Japon. Le cadet, Hélio Gracie, s’est notamment fait remarquer en gagnant quasiment tous ses combats à son époque. Il s’est illustré en battant des champions de judo, ne perdant finalement que contre le grand champion japonais Masahiko Kimura, plus jeune et beaucoup plus lourd (environ 30kg de plus). La seule autre défaite d’Hélio fut lors d’un combat contre un de ses élèves, Valdemar Santana, lors du plus long match de Jiu-jitsu connu, soit 3 heures et 45 minutes. Ce fut le dernier affrontement d’Hélio. Le fils de Carlos, Carlson, entra alors dans le ring à 17 ans et parvint à venger sa famille en battant Santana à quatre reprises, plus deux matches nuls. Carlson Gracie (à gauche) contre Waldemar Santana Les enfants d’Hélio, Rickson et Royce, sont devenus célèbres dans le monde entier avec leurs nombreuses victoires dans des combats contre des champions d’autres disciplines. Royce s’est illustré dans les cinq premiers éditions de l’Ultimate Fighting Championship, Rickson au Vale Tudo Japan (1994 et 1995) et Pride 1 et 4. Ces prestations ont fortement contribué à la médiatisation du Jiu-jitsu brésilien qui est devenu l'une des disciplines les plus pratiquées dans le MMA (Mixed Martials Arts) mais également dans les compétitions de Grappling (A.D.C.C, L.A. Sub-X, B.I.G., etc...) où les vainqueurs sont dans la grande majorité des pratiquants de Jiu-jitsu brésilien. Source: Valetudo http://www.grappling.fr/jjb.php www.cbjj.com.br/hjj.htm (en portugais) ou www.ibjjf.org/jjh.htm (en anglais)

La façon de combatre du jiujitsu brésilien

La façon de faire du jiujitsu brésilien

Contrairement à la majorité des arts martiaux, qui privilégient le combat debout, pieds et poings, le ju-jitsu brésilien se focalise sur le combat au sol, domaine extrêmement technique et où le gabarit joue moins. L'expérience montre en outre que les bagarres de rue entre deux adversaires se terminent souvent au sol. Cela s'avère d'autant plus juste si l'un des deux adversaires a fait le choix de combattre au sol. En effet, on peut souvent forcer un adversaire à aller au sol, alors qu'en revanche on ne peut jamais obliger l'autre à combattre debout. Dès lors, la victoire dans un combat libre entre deux adversaires passe généralement par une maîtrise des techniques de combat au sol. Il en résulte une place nettement moins importante laissée en matière de projections ou de techniques de frappe du jiu-jitsu brésilien par rapport aux autres arts martiaux. Ainsi de nombreux jiu-jitsukas affrontent lors de combats libres, des lutteurs, des boxeurs ou des karatékas dans le cadre de compétitions internationnales telles que le Pride ou l' Ultimate Fighting Championship), et s'imposent comme de redoutables combattants. Même si les jiu-jitsukas se font amener au sol, et se retrouvent à combattre dos au sol, il s'agit d'une position (appelée dans la garde) intéressante en pur jiu-jitsu brésilien qu'il faut savoir maîtriser en combat libre. Tout comme au sambo, les pratiquants du jiu-jitsu brésilien pratiquent le combat au sol total. Ils ont à leur disposition tout un arsenal de clés de bras (épaule, coude, poignet), de clés de jambe (genou, cheville, pied), de clés de cou, et d’étranglements. Le jiu-jitsu brésilien représente une spécialisation du combat au sol, avec la redécouverte de nouvelles positions caractéristiques comme la garde (où dos au sol, on enserre la taille de l’adversaire entre ses jambes), qui permet de se protéger des techniques de soumission, tout en étant capable d’en délivrer. Le jiu-jitsu brésilien et son application en vale-tudo (combat libre en portugais) se sont révélés particulièrement efficaces lors de la création en 1993 des Ultimate Fighting Championships ou UFC qui virent la victoire de Royce Gracie, ou encore à l'occasion des défis remportés par Rickson Gracie, véritable légende des arts martiaux.